Petit traité de lâcher prise et d’espoir d’un lendemain plus heureux
J’oublie souvent que l’ordre naturel des choses est le changement. La vie même est mouvement. Au moment où j’écris ces lignes et où vous les lisez, les cellules dans mon corps évoluent, meurent ou naissent sans que je puisse y faire quoi que ce soit.
Et face à cette réalité, j’ai pu avoir tendance à lutter, à m’accrocher à une réalité qui n’existe plus. Encore aujourd’hui, je peux camper sur mes positions, refuser de lâcher prise et continuer de m’agripper, à contre courant. Et j’ai sûrement tout un tas de bonnes raisons de le faire.
Laisser partir ce dont je n’ai plus besoin
J’observe le plus possible la nature qui est pour moi une grande source d’enseignements. Et de la même façon que les arbres perdent leurs feuilles à l’automne, il arrive un moment où j’ai aussi besoin de laisser partir une partie de moi : des croyances, des habitudes, des comportements, des relations peut-être.
Et souvent quand j’ai été confrontée à ces périodes de ma vie, j’ai eu la tentation de lutter. Car comme l’arbre en hiver, j’avais peur de me retrouver nue, sans feuille. Avec la question qui tournait en boucle dans ma tête : et si mes bourgeons ne repoussaient pas ? Et si je restais fragile de cette façon pour le reste de ma vie ?
Le printemps revient toujours
Même si l’hiver semble long quelques fois, j’ai constaté que le printemps revient toujours. Avec ses nouvelles pousses, ses couleurs, ses parfums et son lot de joie.
Car lorsqu’une chose se termine, c’est qu’une autre commence. Forcément. Différemment.
D’ailleurs, les feuilles d’automne qui tombent sont nécessaires. Elles préparent la vie pour plus tard. Elles vont lentement se transformer et finir par donner à l’arbre tout ce dont il a besoin pour repousser plus fort, plus grand.
Et si l’on ressent la peur de perdre, alors c’est le bon moment pour célébrer la chance de posséder, d’être reconnaissant.
Et si l’on est déjà en hiver, si nos feuilles sont tombées malgré nous, alors profitons de ce temps pour prendre soin de nous, dormir, nous emmitoufler au chaud. Il est si doux d’être tendre avec soi-même.
Je termine avec cette citation de Marc-Aurèle que j’aime beaucoup :
Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé, et le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre